Connectés par la mer : la mission CONNECT MED

Relevé d'une station d'écoute par les agents du Parc naturel marin

02 juin 2022
Hydrophone au large de Canet relevé par les équipes du Parc naturel marin

Romain Hubert, sortant l'hydrophone de son scotch de protection

Elodie Cubillas / Office français de la biodiversité

Romain Hubert, sortant l'hydrophone de son scotch de protection

Elodie Cubillas / Office français de la biodiversité

Le projet CONNNECT MED en Méditerranée


La mission fait partie du programme CONNECT MED. Ce projet comprend une centaine de stations d’écoute en mer Méditerranée, allant des Calanques de Marseille jusqu’au Cap Creus en Espagne.

Le projet permet de suivre la fréquentation des espèces et leur migration. Les trajets répertoriés sont ceux des populations de 4 espèces : le loup, la saupe, la dorade royale et le muge.

Les partenaires du projet


Le projet, démarré en 2017, se poursuivra en théorie jusqu’en 2024.

Initié par le laboratoire MARBEC, les données analysées visent à comprendre la connectivité des 4 espèces ciblées entre les lagunes et la mer, en fonction de différents types d’habitats, naturels ou exploités et des conditions environnementales.

Le laboratoire MARBEC collabore avec l'Ifremer, le CNRS, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l'Université Montpellier ainsi que l'ensemble des acteurs du littoral méditerranéen.

Les agents du Parc naturel marin interviennent sur les hydrophones situés dans la zone du Parc (entretien des balises et relevé des données).

Les agents plongent dans une eau à 13° 30m de profondeur sous la mer

Gilles et Emmanuelle se dirigent vers la bouée de mouillage

Elodie Cubillas / Office français de la biodiversité

Gilles et Emmanuelle se dirigent vers la bouée de mouillage

Elodie Cubillas / Office français de la biodiversité

Romain Hubert suit le protocole de transfer des données récoltées par l'hydrophone. Elles sont enregistrées sur plusieurs fichiers avant d'être envoyées au laboratoire MARBEC.

Romain suit le protocole fournit par les éuqipes projet CONNECT MED.

Elodie Cubillas / Office français de la biodiversité

Romain suit le protocole fournit par les éuqipes projet CONNECT MED.

Elodie Cubillas / Office français de la biodiversité

Quels résultats ?


Ces données collectées permettront d’estimer les caractéristiques des espèces d'une ou plusieurs lagunes, de les quantifier sur les différentes saisons, d’avoir une vision globale des populations présentes et de mieux connaître leur espace de reproduction.

Les résultats sont attendus d'ici 2 ans pour permettre des constats sur le long terme et la fiabilité de tous les indicateurs. 

Journal de bord du jeudi 2 juin

Les agents ont plongé en matinée pour relever les données d'un hydrophone et en changer sa batterie.

9h00 : heure de départ du port d’Argelès. Membres d'équipage et plongeurs : Emmanuelle, Gilles, Romain, et Thierry.

9h48 : heure d’arrivée sur le site de plongée sur la zone Canet, où se trouve l’hydrophone. Les plongeurs iront à une profondeur de 30 m qui est le palier maximum de leur catégorie plongée de classe 1B.

10h00 : immersion des 2 plongeurs Emmanuelle et Gilles pour aller récupérer l’hydrophone. Le courant est assez important, pas de visibilité sous la mer. Temps brumeux et bruine fine.

10h17 : Thierry et Romain restent sur le bateau pour diriger le cap et suivre les plongeurs. En mer, un poisson lune traverse l’itinéraire suivi.

10h20 : apparition du parachute rouge indiquant la présence des plongeurs au palier après 20 minutes de recherche de l’hydrophone sur le récif artificiel de Canet. Après l'avoir récupéré les agents le ramènent au bateau.

Les agents plongent une fois arrivés au point GPS de la balise

Plongeurs en mer

Elodie Cubillas / Office français de la biodiversité

Plongeurs en mer

Elodie Cubillas / Office français de la biodiversité

10h30 : le protocole d’ouverture de l’hydrophone est suivi à la lettre par Romain, chef d'unité. Par Bluetooth, les données de la balise sont transférées via un logiciel adapté VUE. Ces données indiquent le nombre de fois où les poissons sont passés à proximité des balises grâce à un émetteur installé dans leur abdomen (sans aucune maltraitance animale et en respectant un suivi protocolaire d’anesthésie préalable) et captés par les hydrophones. Ces opérations ont lieu deux fois par an.

11h07 : fermeture de l’hydrophone après avoir vidé les données et changé la batterie. Mise à l’eau : immersion des plongeurs Thierry et Romain pour aller remettre en place la balise sur son point GPS initial. Le récif est difficilement atteignable sous la mer à cause de la mauvaise visibilité et des courants changeants.

11h33 : remontée des plongeurs. Thierry et Romain rejoignent le bateau après avoir reposé l’hydrophone sur le fond.

Témoignage

 

« Ces suivis nous sont utiles pour constater les migrations des populations de poissons. D'un jour à l'autre, les conditions de plongée sont différentes. Hier, la visibilité était très bonne alors qu'aujourd'hui, elle ne dépassait pas 1 m. La recherche du récif sur lequel est posé l'hydrophone a donc été compliquée. On a cherché longuement à une profondeur où le temps est compté (30 mètres) et ce n'est qu'au bout de plus de 10 minutes qu'on l'a trouvé. »

Romain Hubert, chef de la mission hydrophone, équipe Opérations

 

 

FIN DE MISSION VR2