Suivre l'oursin comestible
Ramassé par les amateurs et pêché par les professionnels autorisés, l’oursin comestible est l’un des principaux invertébrés herbivores vivant sur le fond de mer. Il est suivi de près par le Parc naturel marin.
Le premier suivi réalisé par le Parc naturel marin sur l'oursin comestible a été réalisé en 2013 suite à la demande du conseil de gestion du Parc pour modifier l’encadrement de la pêche de cette espèce. À cette époque, peu de connaissance existait sur la population d’oursins dans le Parc.
L’évolution de la réglementation en 2015 (quotas, période d’interdiction, licence de pêche professionnelle) avait pour objectif de viser une exploitation durable de cette espèce.
Les suivis ont été renouvelés en 2014, 2016, 2018 et 2020. Cette séquence longue d’acquisition de données va permettre de guider les acteurs vers une adaptation si nécessaire des mesures de gestion.
Le protocole de suivi
Cette année, dix sites représentatifs des gradients de pression sont échantillonnés sur la côte rocheuse et le cap Leucate.
Deux méthodes complémentaires sont utilisées : les quadrats et les transects.
- Pour les quadrats : 30 carrés de 1m de côté sont disposés aléatoirement sur chaque site. Y est noté : le type de substrat et la profondeur, le nombre et la taille de chaque oursin (mesurée à bord par un pied à coulisse).
- Pour les transects : 4 lignes de 20 m de long sont réalisées. Autour de ce lignes, les agents relèvent la présence d'oursins sur une largeur de 2 mètres. Y est noté : le type de substrat, la profondeur, le nombre d’oursins ainsi qu’une estimation visuelle de leur taille « petits » (< 4 cm) et « gros » (> 4 cm).
Ces deux méthodes sont complémentaires, celle des quadrats demande du temps mais permet un suivi précis pour déterminer la structure démographique de la population et son abondance. Le transect est une méthode plus rapide mais moins exhaustive, permettant d’obtenir des tendances globales et de comparer avec d’autres sites méditerranéens utilisant cette méthode.