Barracuda

Sphyraena viridensis

La bécune à bouche jaune est communément appelée en Méditerranée Barracuda.

Fiche d’identité

Nom scientifique : Sphyraena viridensis
Famille : Sphyraenidés
Longueur : 1,30 m
Statut de conservation : classé peu préoccupant (source UICN)
Aire de répartition : Atlantique et Méditerranée orientale
 

Bécunes à bouche jaune et girelles communes

Bécunes à bouche jaune (Sphyraena viridensis) accompagnés de girelles communes (Coris julis)

Laurent Ballesta / Office français de la biodiversité

Bécunes à bouche jaune (Sphyraena viridensis) accompagnés de girelles communes (Coris julis)

Laurent Ballesta / Office français de la biodiversité

Critères d’identification

Un corps fusiforme terminé par une nageoire caudale hyper puissante lui assure une pénétration optimale dans l’eau. Il peut atteindre une vitesse de 45km/h lorsqu’il fond sur une proie. Les écailles gris argenté captent, amplifient et restituent la lumière tel un miroir. Une vingtaine de bandes verticales sombres lui assure un parfait camouflage. Terriblement prognathe il est impossible à confondre, ses mâchoires pointues présentent de petites dents acérées et d’impressionnantes canines en forme de poignard orientées vers l’intérieur. Le barracuda ne lâche jamais une proie. Ses gros yeux lui confèrent un large champ de vision faisant de lui un redoutable chasseur auquel rien n’échappe. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel visible chez cette espèce.
 

Habitat

C’est une espèce aussi bien pélagique que côtière de 0 à 50 m de fond. Il n’est pas rare de l’observer près des caps, îlots, hauts fonds, embouchures de fleuve, ports ou digues. Les juvéniles s’observent facilement l’été dans les très petits fonds où ils vivent en petits groupes.

Mode de vie

Ce grand prédateur, au sommet de la chaîne alimentaire peut vivre de façon solitaire ou bien en groupe de nombreux individus. Essentiellement piscivore, mollusques et crustacés ne sont pas non plus pour lui déplaire. Le barracuda est ovipare, la fécondation s’effectue en pleine eau à la fin du printemps et au début de l’été. Les étés chauds sont d’ailleurs propices à sa reproduction. Les femelles peuvent pondre des dizaines de milliers d’œufs. Les larves, microscopiques et transparentes, vivront dans le plancton pendant plusieurs semaines, puis les juvéniles chercheront des abris le long des côtes où ils vont vivre camouflés jusqu’à atteindre une taille dissuasive de 30 cm à l’âge d’un an.

Menaces

Il n’existe aucune protection sur cette espèce très prisée par les pêcheurs qui disposent de plusieurs techniques de pêche comme le « surf casting » pratiqué depuis les plages, digues et rochers et qui suscite un véritable engouement depuis quelques années.