Campagne de sensibilisation « Que la mer est belle »

Le Parc sensibilise le public touristique aux écogestes à adopter au quotidien ou lors d’activités en milieu marin avec sa campagne « Que la mer est belle ».

Bien que l’afflux touristique soit temporaire, son impact sur l’environnement est significatif. Chaque année, trois millions de visiteurs participent à des activités balnéaires et nautiques dans le territoire du Parc, ce qui peut entraîner diverses nuisances : abandon de déchets, piétinement des dunes ou encore dérangement de la faune.

Présentée sous différentes formes (affiches, autocollants, panneaux, bâches…), cette campagne s’appuie sur des supports contenants chacun un extrait de chanson (plus ou moins revisité), une illustration réalisée par l’artiste Jonty Champelovier, ainsi qu’un message de sensibilisation associé. Grâce à des visuels colorés, accrocheurs et une touche d’humour, cette campagne permet une sensibilisation ludique et accessible. 

Après avoir échangé avec son voisin le Parc naturel régional des Pyrénées catalanes, le Parc a décidé de lancer une déclinaison de leur campagne « Que la montagne est belle » déployée à terre depuis 2021.

L’objectif est de créer une continuité dans les messages de sensibilisation que le public pourra retrouver aussi bien à terre (« Pas de cueillette, évitez de faire des bouquets ») que sur le littoral (« J’observe sans embêter ni prélever »). Certains messages sont d’ailleurs identiques en mer et sur terre (« Aucun déchet n’a sa place dans la nature »).
Des visuels ont été conçus dans le même format et avec le même graphiste local, afin de garantir une cohérence artistique. Ils sont diffusés sur l’ensemble du littoral bordant le Parc grâce à différents relais : offices de tourisme, communes, capitaineries, hébergeurs, professionnels, etc.
 

Aucun déchet n’a de place dans la nature

Tout déchet abandonné sur le littoral ou en amont des fleuves finira par se retrouver en mer. Invisible pour l’homme, il est un danger pour toutes les espèces marines qui peuvent l’ingérer ou via la pollution qu’il va générer en se dégradant en micro particules de plastiques.

Le saviez-vous ?

Il y a trois canyons sous-marins dans le Parc, atteignant jusqu'à 1 200 mètres de profondeur. Ces milieux sont de véritables réservoirs de vie. Pourtant, on y trouve des déchets plastiques en parfait état.

Chacun de nous peut contribuer à la réduction de la pollution marine. Rapportons nos déchets chez nous et trions-les correctement. Le meilleur déchet reste celui que l'on ne produit pas.

En bateau, j’ancre où il faut

L’ancrage des bateaux peut générer d‘importants dégâts physiques sur les habitats sous-marins. Notamment sur les herbiers de Posidonie, plante endémique de Méditerranée (espèce protégée dont la destruction est interdite) et sur les fonds rocheux et récifs coralligènes. 
 

Sur les zones les plus fragiles, des bouées d’amarrage ont été installées (l’ancrage est interdit). En dehors de ses zones, je jette mon ancre dans les zones sableuses pour limiter mon impact !

Vrai ou faux ?

Si le vent se lève, je veille à ne rien laisser s’envoler

La région Occitanie est soumise à un régime de vent important, que ce soit la tramontane (vent de Nord Ouest) ou le marin qui se lève très fréquemment les après-midis d’été (dû à un phénomène thermique entre la température des terres et de la mer). 

Dans ces conditions, mieux vaut éviter de gonfler sa bouée ou de laisser trainer tout plastique qui pourrait s’envoler. Dans le cadre de nos suivis scientifiques nous retrouvons de nombreux ballons et bouées licornes perdus au large… Et qui finiront malheureusement au fond.

Le saviez-vous ?

Des protocoles de suivi en mer des déchets flottants sont mis en place afin d'évaluer leur densité par unité de surface. Les données recueillies depuis 2017 permettent d'estimer une moyenne d'environ 280 déchets par km2 au sein du Parc.

D'autres études menées à l'échelle de la Méditerranée indiquent des densités variables, comprises entre 0 et 600 déchets par km2.

Si on est posés c’est pour se reposer

En kayak, paddle ou baignade, ne pas s’approcher trop près des oiseaux posés sur les rochers. Idem en jet-ski ou en bateau lorsque les oiseaux sont posés en radeaux sur l’eau. 

Un dérangement (souvent traduit par leur envol) répété plusieurs fois par jour, tout l’été, diminue les temps de repos et de nourrissage des espèces qui voient leurs chances de survie et de reproduction diminuer…

Vrai ou faux ?

Nous sommes la biodiversité

L’homme fait partie de la nature et en dépend. Sans la biodiversité qui l’entoure, il ne pourrait pas survivre, ce qui n’est qu’une raison de plus pour la respecter et la préserver ! 

Le saviez-vous ?

Les océans jouent un rôle clef dans la régulation du climat, le piégeage du CO2, ils nous fournissent de quoi nous nourrir, pratiquer nos activés sportives et de loisir, et sont aussi une source d'inspiration et de découverte qui a permis par exemple de nombreuses avancées en médecine.

Coquillages et bois flottés ont leur utilité, laissez-les

Les éléments naturels déposés par la mer sur le littoral constituent la laisse de mer (coquillages, bois flottés, feuilles de posidonie, etc.). 

Il est interdit de ramasser ces éléments naturels qui constituent un écosystème très important sur la plage (hébergeant par exemple des insectes qui serviront de nourriture aux oiseaux.

Vrai ou faux ?

J’observe, sans embêter, ni prélever

Découvrir la biodiversité marine peut passer par l’observation des espèces que l’on retrouve proches des plages ou des fonds rocheux. Cependant, sortir une étoile de mer de l’eau, mettre un crabe dans son seau ou ramasser des oursins n’est pas sans conséquence pour ces espèces. Ces perturbations générées à répétition en pleine saison touristique compromettent la survie des espèces que l’on peut observer du bord… 

Sans changement de comportement de notre part, il n’y aura bientôt plus rien à voir !

Le saviez-vous ?

Les étoiles de mer respirent à travers leur peau en absorbant l’oxygène dissous dans l’eau. Les sortir de leur milieu aquatique provoque un stress important et peut entraîner leur étouffement rapide. Elles sont si belles dans leur habitat naturel : apprenons à les observer sans les déranger.

Attention on marche sur des oeufs

Plusieurs espèces d’oiseaux et notamment le gravelot à collier interrompu et la sterne naine viennent pondre sur nos plages du littoral sableux. La particularité de ces espèces étant qu’elles font leur nid à même le sable pour dissimuler leurs œufs… 

Attention donc en marchant ou lorsque vous promenez votre chien sur ces zones de nidification potentielle. Ces espèces en danger mérite la plus grande attention !

Vrai ou faux ?

A la plage aussi suivez les sentiers

En montagne, il est recommandé de suivre les sentiers balisés pour ne pas piétiner la végétation et dégrader la biodiversité qu’elle héberge. Et bien il en est de même en allant à la plage ! 

Notamment sur la côte sableuse, des dunes de sable se forment en arrière-plage. Elles peuvent héberger des espèces végétales très sensibles qui poussent dans le sable et le maintiennent (évitant que celui-ci reparte en mer au moindre coup de vent). 

Ces dunes peuvent accueillir de nombreuses espèces et notamment des oiseaux. Souvent protégées par des ganivelles en bois, suivez les chemins indiqués pour les préserver !

Vrai ou faux ?

Poissons en vacances, respectons les périodes de pêche

Une nouvelle règlementation de la pêche de loisir a été mise en place dans le Parc en février 2024. Afin de préserver la ressource, elle instaure notamment des périodes d’interdiction de pêche pour certaines espèces. 

Ces périodes correspondent généralement au période de reproduction des poissons, oursins, poulpes. Si vous voulez donc continuer à retrouver ces espèces sous l’eau, respectez les périodes d’interdiction pour leur laisser le temps de se reproduire !

Le saviez-vous ?

Le poulpe ne se reproduit qu’une seule fois dans sa vie. Le mâle meurt rapidement après l’accouplement. La femelle pond ses œufs, qu’elle protège avec beaucoup de soin, sans s’alimenter. À la fin de l’incubation, les petits naissent, et la femelle meurt peu après.


Laissons aux espèces le temps de se reproduire.
 

Respectons les tailles minimales de capture

Une nouvelle règlementation de la pêche de loisir a été mise en place dans le Parc en février 2024. Afin de préserver la ressource, elle instaure notamment des tailles minimales de capture pour certaines espèces. 

Ces tailles sont calées sur les tailles de reproduction de chaque espèce. En ne pêchant que les poissons ayant atteint cette taille, nous ne pêchons que les poissons qui ont pu se reproduire, ce qui permet d’assurer le maintien de ces espèces pour continuer à les retrouver chez nous !

Vrai ou faux ?

Respectez les quotas, c’est 10 poissons, pas plus

Une nouvelle règlementation de la pêche de loisir a été mise en place dans le Parc en février 2024. Afin de préserver la ressource, elle instaure notamment des quotas. 

Des quotas par espèces sont établis, ainsi qu’un quota maximal de 10 poissons par pêcheur et par sortie ! Pour rappel la pêche de loisir n’a vocation qu’à satisfaire une consommation personnelle et familiale. En limitant ainsi le nombre de prises, cela participe au maintien des populations locales. Et 10 poissons pour le déjeuner familial, c’est largement suffisant non ?

Le saviez-vous ?

Respecter les quotas, c’est offrir aux générations futures la chance de manger du poisson, tout comme nous aujourd’hui.

Partageons la mer

De nombreux usages se pratiquent en mer : pêche, loisir, sports, transport, etc. Tous ces usages doivent cohabiter entre eux et avec les espèces présentent en mer pour un avenir durable et serein. Le respect des autres et de notre environnement en est la clef.

Le saviez-vous ?

Chaque année, trois millions de visiteurs pratiquent des activités balnéaires et nautiques dans le territoire du Parc. Cette affluence exerce une forte pression sur l’environnement : il est essentiel que chacun adopte un comportement respectueux pour le préserver.