Connaître les habitats

Suivi des habitats remarquables

Dans le cadre de la mise en œuvre de deux directives européennes - la Directive Habitat Faune Flore et la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) -  l’évaluation de l’état de conservation de trois habitats côtiers - l’herbier de Posidonie, le coralligène et la roche infralittorale - ainsi que l’habitat profond formé par les récifs de coraux, est menée par l’équipe du Parc naturel marin.

Les résultats permettront d’évaluer précisément l’état écologique de ces habitats remarquables et de définir les futures ZPF (zones de protection forte) sur le territoire du Parc.

Herbier, coralligène et roche infralittorale
 

Le suivi des habitats herbiers de posidonies, coralligène et roche infra littoral est réalisé en selon le principe de l’EBQI (Ecosystem-based Quality Index). Conçu par l’Institut Méditerranéen d’Océanologie de Marseille, il consiste à prendre en compte de nombreux groupes biologiques fonctionnels d’un même écosystème pour caractériser son état écologique.

Concernant l’herbier de Posidonies, des mesures de croissance et de densité sont effectuées et la litière détritique analysée. Les espèces représentatives de plusieurs embranchements tels que poissons, éponges, cnidaires, échinodermes, bryozoaires sont précisément recensées le long de transects ou bien à l’aide de quadrats. Des méthodes de travail non destructives ont été privilégiées afin de ne pas impacter le milieu.
Le coralligène et la roche infralittorale à algues photophiles sont évalués sur le même principe.

L’EBQI est mis en œuvre sur plusieurs sites en Méditerranée pour permettre aux différents gestionnaires de comparer leurs résultats et d’avoir une vision globale de l’état écologique des habitats marins et possiblement de mettre en place des mesures de préservation.

Agent du Parc naturel marin sur le terrain

Agent du Parc naturel marin lors du suivi EBQI sur un herbier de posidonies

Romain Hubert / Office français de la biodiversité

Agent du Parc naturel marin lors du suivi EBQI sur un herbier de posidonies

Romain Hubert / Office français de la biodiversité

Mise à l'eau du ROV

Mise à l'eau du ROV (Remotely Operated underwater Vehicle) pour l'exploration du canyon Lacaze-Duthiers

Office français de la biodiversité

Mise à l'eau du ROV (Remotely Operated underwater Vehicle) pour l'exploration du canyon Lacaze-Duthiers

Office français de la biodiversité

Mise à l'eau du ROV

Mise à l'eau du ROV (Remotely Operated underwater Vehicle) pour l'exploration du canyon Lacaze-Duthiers

Office français de la biodiversité

Mise à l'eau du ROV (Remotely Operated underwater Vehicle) pour l'exploration du canyon Lacaze-Duthiers

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Navire océanographique à quai à Port-Vendres

Le Janus, navire océanographique de la comex au départ d'une mission sur le canyon Lacaze-Duthiers

Office français de la biodiversité

Le Janus, navire océanographique de la comex au départ d'une mission sur le canyon Lacaze-Duthiers

Office français de la biodiversité

Navire océanographique, le Janus, salle de contrôle

Intérieur de la salle de contrôle du Janus, navire océanographique de la Comex

Office français de la biodiversité

Intérieur de la salle de contrôle du Janus, navire océanographique de la Comex

Office français de la biodiversité

Corail profond de Méditerranée

Paysage sous-marin, corail profond, lors d'une plongée dans les canyons profonds de Méditerranée (canyon Lacaze-Duthiers)

Office français de la biodiversité

Paysage sous-marin, corail profond, lors d'une plongée dans les canyons profonds de Méditerranée (canyon Lacaze-Duthiers)

Office français de la biodiversité

Les canyons profonds, habitat emblématique du Parc naturel marin

Desmophyllum dianthus (à gauche) et Madrepora oculata (à droite) vivants entre 350 et 500 m de profondeur.

Office français de la biodiversité - Sorbonne Université - Chaire Fondation TOTAL

Desmophyllum dianthus (à gauche) et Madrepora oculata (à droite) vivants entre 350 et 500 m de profondeur.

Office français de la biodiversité - Sorbonne Université - Chaire Fondation TOTAL

Canyons profonds
 

Depuis 2015, les travaux d’étude du canyon de Lacaze-Duthiers menés en partenariat avec  le Laboratoire d’Ecogéochimie des Environnements Benthiques (LECOB CNRS/ Sorbonne Université) se concentrent sur deux axes : 

1/ le développement et le test d'une méthodologie pour l’analyse de la diversité de la mégafaune associée aux récifs de coraux profonds à partir de reconstitution en 3D.

2/ la compréhension des relations entre les apports saisonniers de ressource organique et la diversité de la faune.

Tous ces éléments sont autant de briques qui alimentent les réflexions sur la définition de la stratégie de suivi des habitats profonds.

https://www.youtube.com/watch?v=TlfFnwnPVPc&list=PL6MJ0E_Nq6LSuxrrw2HXmEP4lwbl1i0FJ&index=3&t=0s

Cartographie des fonds et des habitats

La côte rocheuse des Pyrénées-Orientales abrite un patrimoine naturel marin remarquable, pour lequel la présence de la réserve naturelle marine et du parc naturel marin offrent de réelles opportunités de cartographie du fond et des habitats marins pour lequel il est essentiel d’avoir une représentation visuelle précise.

Un partenariat mis en place entre le CEFREM (Université de Perpignan) et l'Office français de la biodiversité a permis de mieux comprendre l’architecture des formations sédimentaires actuelles et passées, en déterminant, sur la base des données cartographiques acquises lors de la campagne « Amphora » (août 2012), les processus d’érosion, de transport et de dépôt des sédiments côtiers.

Un travail de cartographie des fonds est en cours sur le Parc. Il a permis jusqu’à présent de préciser l’ensemble de la côte rocheuse ainsi que des sites d’intérêts comme les têtes de canyons.

Fonds sous-marins

Fonds sous-marins : écosystèmes sédimentaires et canyons

Office français de la biodiversité

Fonds sous-marins : écosystèmes sédimentaires et canyons

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Cartographie des récifs artificiels

En 1985, plusieurs zones de récifs artificiels ont été implantées dans le périmètre Parc naturel marin sur les concessions de Canet-en-Roussillon et de Saint Cyprien, puis en 2004 sur les concessions de Leucate et Barcarès.

Un suivi scientifique a été conduit sur ces sites dans les deux premières années suivant l’immersion, les dernières investigations datant ainsi respectivement de 1987 et 2006, en fonction des périodes d’immersions.
Une actualisation de l’état physique de ces récifs apparaissait donc nécessaire afin d’évaluer leur efficacité, telle que définie initialement : protéger la ressource halieutique et soutenir les pêcheurs artisanaux. 

Cet état de référence a été réalisé pour le Parc en 2016. Il comprend trois principaux objectifs :  

  • Localiser et cartographier l’ensemble des modules ;
  • Mesurer et qualifier précisément l’état physique des structures ;
  • Caractériser l’environnement morpho-sédimentaire. 

Sur chaque site, les investigations au sondeur multifaisceaux ont permis de reconstituer et d’actualiser le plan d’aménagement des différents villages de récifs artificiels, de localiser précisément les modules et de les caractériser. 

Récifs artificiels

Récifs artificiels

Office français de la biodiversité

Récifs artificiels

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Récifs artificiels

Localisation des récifs artificiels à Saint-Cyprien

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Localisation des récifs artificiels à Saint-Cyprien

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