Découvrir la pêche de loisir
La pêche de loisir est réservée à la consommation exclusive du pêcheur et de sa famille, la vente du produit de cette activité étant strictement interdite. Les pêcheurs de loisir pratiquent donc cette activité pour le simple plaisir ou dans un but sportif, ou encore pour se nourrir.
Modes de pêche
4 modes de pêche de loisir sont pratiqués au sein du Parc naturel marin, représentés par 4 fédérations et 10 clubs
Pêcheurs de loisir
20 000 pratiquants à l’année, avec des captures effectuées principalement l’été
Pêcheurs de loisir enquêtés
85% des pêcheurs de loisir enquêtés en 2017 estiment qu’ils pêchent moins de poissons qu’avant, notamment depuis les années 2000.
4 grands types de pêche
Au sein du Parc naturel marin, 4 grands types de pêche sont pratiquées.
La pêche de bord
Le surfcasting se pratique depuis une plage et nécessite l’emploi de cannes puissantes permettant de lancer les appâts au loin, même contre le vent. Les espèces recherchées sont les loups et les sparidés. Les leurres, imitations sophistiquées de poissons ou de mollusques, sont utilisés pour la pêche en lancer-ramener. Lors du « ramené », le leurre se déplace en donnant l’illusion d’être vivant et donc de constituer une proie potentielle.
Sur la côte rocheuse, après avoir emprunté des chemins escarpés, l’amateur en poste peut s’adonner à la pêche verticale de fond dite à la palangrotte : les lignes sont équipées de plombs et d’hameçons positionnés en débords. Il peut aussi pratiquer la pêche au bouchon, simple ligne munie d’un hameçon portant un ver et d’un bouchon flotteur.
La pêche embarquée
Plus onéreuse, la pêche à bord d’un bateau est une pratique très appréciée des retraités et des pêcheurs réguliers. Elle cible un plus grand nombre d’espèces du fait de la grande diversité d’habitats et de profondeurs prospectés. A bord, on peut pratiquer la pêche à la traîne qui s’apparente à la pêche au « lancer-ramener » pratiqué au bord, mais où le ramené est ici assuré par le déplacement du bateau. Une simple ligne enroulée sur une planchette remplace alors la canne. Elle permet la prise de poissons prédateurs de surface comme le maquereau, la bonite, la liche, etc. La palangrotte est plutôt utilisée pour la recherche de poissons de fond comme le serran chevrette et les sparidés. La turlutte quant à elle cible les mollusques comme le calmar et la seiche. Contrairement aux pratiques de l’Atlantique ou de la Manche, les pêcheurs n’utilisent que très peu les casiers et les palangres.
La pêche à pied
La Méditerranée n’ayant quasiment pas de marée, la pêche à pied est limitée à quelques espèces comme les oursins.
La chasse sous marine
Equipé de palmes, masque, ceinture de plomb et d’une arbalète, vous pourrez repérer la présence d’un chasseur par sa bouée de surface dotée d’un pavillon rouge barré d’une croix de saint André ou d’une diagonale blanche. Pratiquée exclusivement sans bouteille d’oxygène, la principale difficulté de cette pratique tient à l’exercice de l’apnée. En effet, pour augmenter ses chances de capturer une proie, il faut être capable de rester immergé longtemps à des profondeurs significatives. Il faut pour cela beaucoup d’entraînement. La pêche sous-marine se pratique soit en partant du bord à la palme, soit à partir d’une embarcation. Les sites les plus appréciés des pêcheurs sous marins sont situés sur les côtes rocheuses de Leucate, ainsi que sur la côte Vermeille.
Réglementation
La pêche de loisir est encadrée à plusieurs niveaux réglementaires :
- règlements européens,
- décret spécifique à la chasse sous-marine,
- arrêtés instaurant des tailles ou des poids limites de captures,
- obligation de marquage des prises,
- arrêtés locaux comme dans la Réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls ou pour la pêche des oursins dans les eaux du Parc naturel marin.
Consultez le mémento réglementaire pour connaître la réglementation en vigueur au sein du Parc (page Qui sommes-nous, section réglementation).
Profils des pêcheurs
De nombreux pêcheurs pratiquent de manière régulière un ou plusieurs modes de pêche récréative. Dans l’immense majorité de sexe masculin, il s’agit surtout de retraités qui pour la plupart sont des locaux. La pêche de loisir est aussi très pratiquée l’été par les estivants fréquentant nos côtes. Les vacanciers sont plus jeunes que les pêcheurs réguliers, et ne possèdent généralement pas leur propre embarcation.
La pêche de loisir cible parfois les mêmes espèces que les pêcheurs professionnels, loups et sparidés, poulpes, seiches, ou encore oursins.
Si la pêche demeure un loisir pratiqué souvent seul, elle permet aussi, lorsqu’elle est pratiquée en clubs, de créer des liens autour d’une passion commune. Ainsi une dizaine de clubs de pêche de loisir sont recensés sur le territoire du Parc, et sont affiliés à une fédération :
- la Fédération Nationale des Pêcheurs Plaisanciers - FNPP - pour la pêche embarquée,
- la Fédération Française des Pêcheurs en Mer - FFPM - pour la pêche de bord et embarquée,
- la Fédération Française des Pêches Sportives - FFPS - pour la pêche de bord et embarquée,
- la Fédération Nautique de Pêche Sportive en Apnée - FNPSA - pour la chasse sous-marine.
Ces fédérations ont pour vocation de défendre les intérêts de leurs adhérents, de promouvoir leurs activités mais également d’informer et de former leurs adhérents à la protection de l’environnement et du cadre de vie dont elles dépendent.
Les concours de pêche : des pratiques en pleine mutation
Les clubs peuvent organiser des concours de pêche avec leurs adhérents (également appelée compétition) donnant lieu à un classement pour se qualifier (dans le cadre des fédérations disposant d’un agrément sportif) ou offrant le plaisir de se mesurer à d’autres adversaires lors d’un moment de convivialité.
Tous les types de pêche de loisir sont concernés et on dénombre une dizaine de concours par an dans le périmètre du Parc.
Les organisateurs doivent obtenir au préalable une autorisation des services de l’Etat compétents (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) où ils doivent, en plus du respect des règles de sécurité, démontrer qu’ils ont diminué les risques de porter atteintes aux habitats et aux espèces communautaires.
Les clubs, via leurs fédérations, ont tout intérêt à promouvoir une gestion maîtrisée de l’exploitation des ressources marines. Aussi, ces dernières années, leur président s’engagent pour faire évoluer leur pratique et prôner un « pêcher mieux » à la place d’un « pêcher plus ».
- Par exemple, la pratique du « no kill » appelée aussi « relâcher vivant » est de plus en plus plébiscitée pour garder le plaisir de la pêche sans trop impacter les stocks. Parfois décriée, il est vrai que cette pratique nécessite des gestes rapides et précis pour permettre un relâcher et une survie des poissons capturés. Les plus petits quant à eux restent tout de même sensibles à la capture et les chances de survie ne sont pas toujours assurées.
- Des concours peuvent aussi être l’occasion de réaliser des sciences participatives permettant d’associer le plaisir de la pêche au gros avec l’acquisition de connaissances sur les requins par exemple. Le Parc s’engage, avec l’ensemble de ses fédérations pour améliorer les pratiques de pêche pendant les concours. Ce travail est élaboré dans le cadre du groupe de travail pêches du Parc et permet de proposer un aménagement de la réglementation.
Pour en savoir plus
La pêche de loisir dans le journal L'Indépendant
Le Parc a publié six pages autour de la pêche de loisir dans le journal L'Indépendant entre mai et septembre 2024.