En naviguant

Au sein du Parc naturel marin, il est possible de pratiquer de nombreuses activités nautiques. Ces loisirs doivent être réalisés tout en respectant l'environnement marin et l'ensemble des usagers de la mer.

Ancrons sans abîmer les fonds marins

Ne pas ancrer au sein d’écosystèmes et d’habitats fragiles tels que les herbiers de posidonies ou le coralligène.
Touffe d’herbier de posidonie arrachée par une ancre de bateau

L’herbier de posidonie (Posidonia oceanica) est une plante aquatique marine qui joue un rôle important dans la régulation du climat en captant le C02 pour réaliser la photosynthèse. Elle héberge plus de 20% des espèces animales et végétales connues en Méditerranée. Cette plante nous fournit de nombreux services écosystémiques ; elle protège par exemple le littoral de la houle.

Bien que protégée, cette plante est menacée partout en Méditerranée. Les activités anthropiques en sont les principales causes, notamment l'ancrage des bateaux (arrache par l'ancre et par la ragage de la chaîne).

  • Lors d'arrêts en dehors d'une zone de mouillage et d'équipements légers :

Il est nécessaire de se renseigner sur le type de fonds aux alentours grâce à des applications comme Donia, qui permet d’accéder à une cartographie détaillée des fonds marins, d’échanger et de partager des informations pour protéger les écosystèmes marins sensibles (application développée par Andromède océanologie).

Dans tous les cas, l'ancrage au sein de fonds clairs (sableux ou vaseux) est à privilégier et les fonds foncés à éviter (herbiers de posidonie et petits fonds rocheux).

Fréquentation nautique

Concentration de bateaux de plaisance au mouillage dans la baie de Paulilles, du côté de la plage du Fourat

Alix Goimard / Office français de la biodiversité

Concentration de bateaux de plaisance au mouillage dans la baie de Paulilles, du côté de la plage du Fourat

Alix Goimard / Office français de la biodiversité

Bouee rouge destinee prioritairement aux structures de plongee

Bouee rouge destinee prioritairement aux structures de plongee

M.Morineaux / Office français de la biodiversité

Bouee rouge destinee prioritairement aux structures de plongee

M.Morineaux / Office français de la biodiversité

  • Lors d'arrêts au sein d'une zone de mouillage et d'équipements légers :

Ces zones de mouillage et d’équipements légers (ZMEL) sont délimitées en mer. L'ancrage y est interdit ; des bouées rouges et blanches sont mises à disposition gratuitement du 1er avril au 30 novembre chaque année pour s'y amarrer.

Une réglementation spécifique s'applique sur ces zones. Pour tout savoir, consultez la page ci-dessous (la ZMEL en pratique).

Entretenons nos embarcations

  • Pour le nettoyage des bateaux, privilégier des produits naturels et/ou biodégradables.
  • Faire le plein proprement tout en vérifiant que le réservoir ne fuit pas.
  • Se renseigner sur les moteurs et leur taux de pollution.
  • Effectuer le carénage sur des zones spécifiques dédiées à la récupération des eaux polluées.
  • Déposer nos déchets dans un point propre du port.

Respectons les limitations de vitesse et limitons le bruit

Les limitations de vitesse servent entre autres à limiter les conflits d'usage et réduire les accidents. En naviguant, il faut faire attention à l’ensemble des activités aux alentours : plongeurs, baigneurs, plaisanciers, etc.

Rappel de la réglementation :

  • La circulation est autorisée dans la bande des 300 mètres uniquement sur une trajectoire perpendiculaire à la côte (pour aller de la côte vers le large) avec une vitesse limitée à 5 nœuds.
  • Des chenaux régissent la circulation de ces véhicules.
  • Autour d’un pavillon de plongée, la vitesse doit être réduite à moins de 5 nœuds afin de garantir la sécurité des plongeurs.
  • Au sein de la Réserve naturelle marine de Cerbère Banyuls, la vitesse est limitée à 8 nœuds en dehors de la bande des 300 mètres, et à 3 nœuds à l’intérieur des zones de mouillage.

Pour une information mise à jour régulièrement, consultez le mémento réglementaire proposé par le Parc naturel marin.

Photos des activités de loisir

Activités nautiques au sein du Parc naturel marin

Activités nautiques au sein du Parc naturel marin

Lors d'observations de cétacés

Les mammifères marins sont des espèces sensibles aux activités humaines et à tous types de perturbations. Ils sont tous protégés au titre du code de l'environnement.

Au sein d’une aire marine protégée comme le Parc naturel marin du golfe du Lion, il est interdit de s’approcher à moins de 100 mètres des animaux observés, ainsi que de les suivre et de les harceler (arrêté ministériel du 1er juillet 2011, arrêté ministériel du 06 septembre 2018). Cela vaut donc au sein du Parc naturel marin du golfe du Lion (entre Leucate et Cerbère et jusqu'à 35 milles au large, soit environ 70 km).

Un code de bonne conduite spécifique à l’observation des cétacés a également été défini par le sanctuaire Pélagos. Ces consignes permettent une observation respectueuse des espèces en limitant les perturbations :

  • Avoir une approche par une trajectoire parallèle à la route de l’animal.
  • Limiter sa vitesse à 5 nœuds dans la zone de vigilance et avoir une vitesse nulle à l’approche des 100 mètres (la zone des 100 mètres étant interdite d’accès).
  • Interrompre son observation dès les premiers signes de perturbations : fuite des espèces, changements de direction, claquement de la caudale en surface….
  • Eteindre sonars et sondeurs dans la zone d’observation.
  • Lors d'une observation, il est préférable qu’un seul bateau à la fois circule dans le zone autorisée à l’approche des cétacés. Pour cela, une observation est limitée à 30 minutes maximum, 15 minutes si un bateau est en attente.
  • Interdiction de toucher les animaux, de se baigner et de les nourrir !
L'observation des cétacés en schéma

L'observation des cétacés en schéma

Léa Beaucourt / Office français de la biodiversité

L'observation des cétacés en schéma

Léa Beaucourt / Office français de la biodiversité

Ne jetons rien à la mer

Les espèces marines sont sensibles aux perturbations de l'environnement.

  • Ne pas nourrir les espèces rencontrées.

Pascal Romans, Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer, explique pourquoi :

Les espèces faunistiques marines ont un métabolisme unique ; par exemple les poissons pour qui l’apport de nourriture comme le pain, les chips, ou tout autre aliment extérieur à leur milieu est inadapté à leurs organismes.

Ces aliments sont beaucoup trop gras par rapport à leur alimentation habituelle ; cette graisse sera stockée au niveau de leur foie, un organe très fragile chez les poissons. De plus, certains aliments comme le pain entraînent une fermentation intestinale ayant pour conséquence l’augmentation de la flottabilité. Ainsi, pendant quelques heures, ces individus n’arriveront plus à gérer de manière précise leur flottabilité et donc leur position au sein de la colonne d’eau. Or, la gestion de la flottabilité est essentielle à la vie des poissons qui s’en servent pour éviter de rester trop longtemps à la surface, à la portée des prédateurs.
 

  • Ne rien jeter dans la mer pour éviter de perturber les milieux et les espèces qui y vivent.

Le rejet de déchets comme le plastique perturbe les milieux marins et les espèces. Les plastiques comme les sacs ou les ballons sont malheureusement trop présents en mer. De plus, ils se décomposent en micro plastiques qui peuvent être ingérés par différentes espèces présentes dans les écosystèmes proches de la côte jusque dans les canyons profonds où vivent, entre autres, les coraux profonds.

  • Ramener ses déchets à terre pour les recycler et les trier.
Déchets retrouvés à l'embouchure du Têt
Déchets retrouvés à l'embouchure du Têt après des fortes pluies

Blandine Lapierre / Office français de la biodiversité