Ulli Barboteau
Ulli Barboteu, présidente de l’association Saint Cyp Glisse 66
Vous avez grandi en Allemagne. Comment êtes-vous arrivée ici ?
Avec mon amoureux ! Nous nous sommes rencontrés lors d’une compétition de windsurf à Tarifa, en 1985, et je suis revenue dans sa région, avec lui. Pour une windsurfeuse, vivre sur une côte ventée 300 jours par an, avec une eau transparente et pas froide… Difficile de trouver mieux !
En 2011, avec une trentaine de kitesurfeurs, windsurfeurs et surfeurs, vous avez fondé l’association Saint Cyp Gliss 66.
Nous avions besoin de nous fédérer pour être écoutés et défendre notre raison de vivre : aller en mer ! À l’époque, les plans d’eau et les chenaux qui nous étaient accessibles se fermaient les uns après les autres.
Quelles avancées avez-vous obtenues ?
D’abord, l’autorisation de naviguer sur un chenal d’accès à la mer à Port Cypriano, mais, surtout, une zone maritime réservée à la glisse, entre Saint-Cyprien et Canet-en-Roussillon. On remarque aussi que, globalement, les mairies nous considèrent davantage, même si certaines continuent à nous interdire de pratiquer en haute saison, tout en mettant un kitesurfeur en photo sur leurs dépliants touristiques ! Pas très sport…
Qu’attendez-vous du parc naturel marin ?
Surtout, pas de mise sous cloche ! Plutôt un partage plus équitable de l’espace maritime, au bénéfice de la nature : actuellement, le tourisme « serviette, glaciaire » est largement favorisé, alors qu’il nuit à l’environnement bien plus que nous ! Il faut aussi que le Parc sensibilise les populations, à commencer par celles de l’arrière-pays, à la préservation des espèces marines et au maintien de la qualité de l’eau.