Christelle Gourbal
Christelle Gourbal, professeur en Sciences de la vie et de la terre au collège, chargée de mission auprès du service éducatif de la réserve naturelle marine de Cerbères-Banyuls
En quoi consiste votre mission au sein de la réserve naturelle ?
Je construis des animations, j’imagine des activités à destination des élèves, du primaire au collège, en lien avec les programmes officiels, puis nous les proposons aux enseignants. Tout ceci se fait bien sûr en étroite collaboration avec Jean-François Planque, responsable pédagogique à la réserve.
Décrivez-nous une journée-type pour une classe en sortie ?
Cela commence par une marche sur le sentier littoral depuis Les Espérades jusqu’à la plage de Peyrefite, où l’on peut faire une lecture du paysage, repérer l’enchaînement des caps, les villes de Banyuls et de Cerbères, et reconnaître les balises de la réserve... Puis l’animateur informe les élèves sur les enjeux liés à cet espace protégé. Les modes de gestion, le rôle des agents, l’impact des activités humaines sur l’état du milieu marin sont aussi évoqués tout au long du parcours. L’après-midi se déroule au Biodiversarium, avec des activités liées à la découverte de la biodiversité méditerranéenne, ou bien autour du port, avec un travail sur les activités humaines en lien avec la mer.
Combien de classe visitent la réserve chaque année ?
La prise en charge financière du département des Pyrénées-Orientales nous permet d’accueillir gratuitement une trentaine de classes. Mais attention, cette journée sur la côte n’est pas une escapade touristique ! Nous demandons à ce qu’elle soit assortie, en amont, d’un travail avec l’enseignant, et nous en assurons le suivi.
Les jeunes sont-ils sensibilisés à la protection du milieu marin ?
Ceux qui vivent sur la côte le sont davantage, quoi qu’ils fréquentent plutôt la côte sableuse, en général. Les jeunes les plus avertis sont ceux dont les parents sont sensibles aux questions d’écologie. Je crois que pour être efficace, la sensibilisation doit passer par plusieurs « canaux ». C’est comme pour le reste : l’école ne peut pas tout !