Karine Poch
Karine Poch, codirigeante du centre de plongée Aquatile à Argelès-sur-Mer
Quelles sont vos plongées préférées ?
Mes sites de prédilection sont là où le coralligène est très développé. Langoustes, murènes et congres se cachent dans le récif construit par cette algue calcaire. Des hydraires fixés partagent le sommet avec des limaces de mer. On y observe une grande diversité de poissons, dont des barracudas ! Mais il y a d’autres plongées intéressantes, où l’on peut contempler des bancs entiers de castagnoles, de sars et même des hippocampes ! Sans oublier des plongées profondes, plus au large, plus engagées, sur des épaves par exemple… Nous plongeons partout dans le Parc naturel marin, et aussi dans la réserve marine.
Vous qui avez vécu aux Maldives, trouvez-vous que la côte Vermeille peut supporter la comparaison ?
Bien sûr ! Nous sommes hyper gâtés, ici ! Il est vrai que l’eau n’est pas aussi chaude qu’aux Maldives, mais elle riche en nutriments. C’est grâce à cela que les roches sont si bien colonisées par les animaux, et que nous rencontrons une telle diversité !
Que pensez-vous de l’état de santé du milieu marin ?
Franchement, je trouve que les choses évoluent dans le bon sens depuis que nous avons ouvert Aquatile, avec mon mari, en 2003. Il arrive que l’eau soit chargée après un coup de vent d’Est mais, globalement, on ne peut pas se plaindre.
Quel regard portez-vous sur le Parc ?
Au tout début, nous avions peur que le Parc nous impose trop de restrictions. Mais il est vrai qu’il met en place des mesures intéressantes : les bouées d’amarrage en prévision, pour éviter de jeter l’ancre, seront un vrai atout pour l’environnement. Et puis, cet espace protégé sert de garde-fou pour le cas où un projet destructeur verrait le jour. Enfin, c’est une sorte de label qualité, qui contribue à rendre la destination prestigieuse. D’ailleurs, nous aimerions qu’il se fasse davantage connaître du grand public.