Pascal Faucher
Pascal Faucher, maître de port principal, port d’Argelès-sur-Mer
Pouvez-vous nous décrire votre métier, au quotidien ?
Je suis responsable d’une équipe technique de six agents polyvalents de jour et deux agents de nuit, auxquels il faut ajouter, l’été, quatre emplois saisonniers. Notre activité principale consiste à gérer les emplacements de bateaux, l’entretien des infrastructures et les différents services proposés aux usagers – manutention, distribution de carburant…
Comment se positionne le port d’Argelès comparé à ceux des environs ?
Avec 800 emplacements à l’année et quelque deux cent cinquante emplacements saisonniers, c’est un port de taille moyenne. Nous conservons un réservoir de demande, ce qui nous permet de garder une liste d’attente. C’est loin d’être le cas de tous les ports des environs. Nous profitons sans doute de notre emplacement privilégié, à la limite de la côte sableuse, où se concentre la population, et de la côte rocheuse, qui présente un grand attrait pour la navigation.
Le port a mené très tôt des actions pour minimiser son impact sur l’environnement. Quelles sont-elles ?
Le port d’Argelès est le dernier créé sur la côte catalane, en 1990, et il a voulu d’emblée cultiver une image « nature ». Au moment de sa construction, il a été choisi de n’y faire passer aucune route, et de ménager une vue dégagée, depuis les quais, sur le massif des Albères. Nous avons aussi été parmi les premiers de Méditerranée engagés dans la certification « Port propre », dès 1998, et nous sommes également labellisés « Pavillon bleu des ports de plaisance ». Nous disposons d’un séparateur à hydrocarbures, qui isole les eaux usées après le nettoyage des bateaux et retient les matières polluantes, et d’une déchetterie très complète. Avant que cela soit obligatoire, nous avons installé des écopompes pour les eaux noires et grises des bateaux. Nos blocs sanitaires sont équipés de panneaux solaires, de robinets à temporisation... Bien sûr, il est toujours possible de faire mieux, c’est pourquoi nous nous sommes engagés à identifier les fuites d’eau par un système de contrôle interne, et à lutter contre le gaspillage d’électricité : en période hivernale, certains plaisanciers laissent leur bateau chauffer sans personne à bord ! Ce gaspillage est scandaleux, sans parler du danger d’incendie !